Chers zzzamis du Brusselois, masskes en kadeikes, goeiendag bonjour !

Voilà ! En deux mots comme dans un, la fin de l’histoire des magasins Hirsch & Cie à Bruxelles.

Après la deuxième guerre mondiale, la maison Hirsch & Cie va connaître une nouvelle période faste.

L’apparition de la sécurité sociale va modifier le calcul des salaires et la caisse de pension créée par Hirsch va donc disparaître.

On constate que dans les années 50, malgré que la maison ait réembauché du personnel, on est loin du niveau d’avant-guerre.

Les heures de prestation s’étalaient de 9 à 19 heures, avec une pause de deux heures à midi mais avec la possibilité de prolongation du temps de travail si une cliente n’avait, par exemple, pas terminé ses essayages (et il n’était pas rare de voir des clientes arriver tard, après le thé, pour commencer à essayer des robes…).

Au congé du dimanche se substitue la semaine anglaise (personnel libre le samedi après-midi). Et tous bénéficient dorénavant de trois semaines de congé en juillet.

Hirsch parvient à maintenir une image de marque liée à un symbole d’élégance et de raffinement (par la luxuriance de ses étalages et l’organisation irréprochable de ses défilés). Ces défilés étaient de trois ordres différents : un pour les clientes particulières, un autre pour les clientes tailleuses et un troisième pour les écoles de couture.

En plus de ces défilés, des clientes privilégiées (la princesse de Mérode, entre autres) bénéficiaient de défilés privés, chez elles ou dans les salles d’essayage du magasin.

Hirsch employait d’ailleurs des mannequins à demeure à cette fin. On y ajoutait des extras deux fois par an, pour les grands défilés. Triées sur le volet, bien sûr : impeccablement coiffées, maquillées. On leur fournissait les robes ou vêtements à présenter mais elles devaient se munir de leurs propres chaussures, Hirsch n’ayant pas de rayon chaussures.

Et comme avant la guerre, des mannequins sont emmenés dans des grands événements afin de faire une certaine forme de publicité de la maison.

On y développe aussi un système publicitaire particulièrement efficace en faisant imprimer gravures et cartes postales représentant les illuminations du magasin.

En 1958, ce sera Hirsch qui habillera les hôtesses de l’Exposition Universelle de Bruxelles.

Mais dès 1945, une autre forme de commerce du vêtement va voir le jour : le mode de vie américain va influencer la façon dont vivent les Européens dans beaucoup de domaines.

Et au niveau de la mode, le prêt à porter va faire son apparition. Cette nouvelle mode, en contradiction avec le conservatisme des anciennes maisons de couture, va totalement changer le paysage. Et de plus, l’apparition des grands magasins bien plus modernes, plus au goût du jour vont causer un tort énorme à la maison Hirsch. Tant la direction que le personnel ne supportent pas bien cette évolution et il semble que le catalogue de 1950 de la Maison Hirsch « ressemblait à celui d’un magasin du 19e siècle ».

Et le 11 mai 1962, la société entre en liquidation volontaire. Tant le monde de la Haute Couture que le monde du luxe ont tellement changé que c’est la seule solution. De plus, le visage de la rue Neuve n’est plus ce qu’il était : elle a perdu son standing d’antan, surtout depuis l’implantation de magasins à prix fixes comme Sarma et Priba. L’idée de se réimplanter avenue Louise où le commerce de luxe commençait à voir le jour, aurait représenté un trop grand investissement et l’opération ne fut pas jugée rentable.

Hirsch, dans son histoire grandiose, représente un pan de l’histoire du commerce à Bruxelles.

La politique « paternaliste » de Léo Hirsch et de ses successeurs est aussi une preuve de ce que fut la gestion d’entreprise à une certaine époque.

Mais, revenons à cette appellation populaire de « Hirsch par terre » ?

Je suis persuadé que plusieurs d’entre vous la connaissent et surtout connaissent son origine.

« Hirsch par terre » c’est le nom que les très vieux Brusseleirs donnaient au Vieux Marché. C’est l’endroit rêvé où les habitants du quartier peu fortunés ou même sans le sou, allaient faire leur marché pour acquérir vêtements, meubles, outillages, linges de maison, etc…à très bas prix .

Là, pas de beaux étalages, pas de rayonnage extravagant, pas de vendeuse distinguée et bijoutée…non…..là marchandise de seconde ou même de troisième main était exposée à même le sol…mais c’était bien le seul endroit où le peuple pouvait se permettre d’acheter quelque chose.

Certains pourraient croire que c’est encore le cas aujourd’hui …..C’est tout le contraire.

Le marché est envahi par des gens « spécialisés en vide maison » qui n’exposent rien et où pratiquement tout reste dans les boites en carton qu’ils ont utilisé pour vider les maisons., Le quartier est devenu un endroit où les bobos vont se fournir en meubles industriels que personne savait plus rien faire avec , en fripes dépareillées non pas par nécessité mais parce que c’est la mode.

Il ne faut pas marcher des heures dans le quartier pour trouver des vieux meubles industriels décapés, un peu rafistolés et vendus à prix d’or …..

Je ne vais même pas parler des stameneikes pratiquement historiques du quartier ousqu’on a tout cassé à l’intérieur tellement fort qu’on dirait qu’on a jeté une bombe dedans et où on boit son pot dihors debout dans la rue ou assis sur un vieux banc qui wagel dans tous les sens que tu te demandes pas si tu vas tomber mais quand !

La semaine prochaine, pas de DBJ Gazet…..mais je sais déjà vous dire que la prochaine fois (pour le numéro 15), je vous offrirai l’interview d’un Brusseleir célèbre.

Je vais d’ailleurs contunuer dans le genre et vous faire profiter régulièrement des rencontres amicales que j’ai faites.

Y aura ossi de temps en temps un clip vidéo des « Braave Joenges » et je vous spliquerai de long en large et en hauteur ossi pourquoi j’ai écrit cette chanson et ce qui je chante dedans !

Chers zzzamis du Brusselois, masskes en kadeikes, goeiendag bonjour !

Voilà zi ! Et vervolg van d’histaure van d’histaure van Hirsch & Cie in Brussel

Nou de twieden weirelt eurelocht goet Hirsch & Cie vanéér goei affaires daun.

Mè den oenkomst van de « sécuraité sociale » goen de preïe anders geteld weude en de pansioenkas dad Hirsch oeitgevonnen ââ, goe verdwaaine. En zeulfs as Hirsch vaneir personiel goet engageire zulle ze in de joere 50 nog onder de niveau van veuï den eurelocht blaaive.

De meese moeste van 9 to 19 werke, mè ne repos van twee eure in de middag mo da was gau meugelek da ze loeter zoeie moete werke as d’essayages ni gedoen woere (en et véél dikkes veuï da de kalante hiel loet kwoempe…no d’eur van den theï…vè kliere te passe….). Den dag congeï van zondag valt eweg en ès geremplaceit deui de « semaine anglaise (congeï zoeterdag achternoend). En alleman kreigt drââ weike congeï in juillet.

Hirsch kan zaan standing van vreuger blaaive aave, miestal deuï hiel schuun etalages en super chikke défilés. Do woere drââ seute défilés : den défilé vè de specioele kalante, den défilé vè de Noeïsters dé kalant woere en nen défilé vè de noeï schaule. En doe bââ woeren er uuk nog privé défilés (onder anderen vè de Princesse de Mérode of andere raaike kalante), bei eule thoeis of in de paszoele van de winkel. Hirsch gebreukte doveuï mannequins dé niks anders deie as defileire. En twee kiere per joer, vè de gruute défilé, moeste ze dèn nog mannequins bââ pakke. Da woere nateurlaaik ni d’ieste de beste: chik gecoiffeit, chik gemaquilleit. Ze moeste er van een giel stroet oeit zéén. Gekliet mè kliere van de winkel mo ze moeste wel eulen aaige schaune mei bringe want Hirsch verkocht gien schaune. En gelaakes veui den eurelocht ginke ze mè dei mannequins op chikke recèpses en evenemente vè reklam te moeke.

Een ander gau system vè reclam te moeke was van postkoute en graveures van de somptueuze verlichtinge van de winkel te loete drukke.

In 1958 kraaigt Hirsch et kontrakt vè d’uniforms van d’hotesses van d’Exposééze van Brussel te moeke.

Mo, jucht noe den eurelocht in 1945 komt er een ander system op den dag : « The American Way of life » goet alles verandere vè Europa , en zeulfs den hiele weirelt. En van de maude gesprauke goet de «Prêt à Porter » veuï den dag komme. Deï neu maude ès nateurlaaik absoleut ni wa da ze gewuun woere bei Hirsch. Uuk vè ander gruute noème van de maude zal et een ellende weude.

En ‘t was nog alles ni : de gruute winkels goen eupend, veul moderner, veul mier « au goût du jour » en da goe veul kwoed daun on Hirsch. Néémand bei Hirsch – de directeurs en et personiel – pakte da gaud oen en de catalogue van Hirsch in 1950 trok mier op de catalog van ne winkel van den ââven taaid.

Op 11 mei 1962 decideire ze da ze in « liquidation » moete goen en ze daun de deure tau.

De weirelt van de maude en van de luxe en général ès zoedoeneg veranderd da ze ni anders kunne.

Dobââ eit de rue Neuve uuk zaane vreugere standing verleure : en nog mier mè dei neu winkels gelakkes Priba en Sarma.

Ze paasen uuk op e moment van no den avenue Louise te trekke mo da goen ze in feite ni daun , dad aa ni rentabel genoeg geweist.

Hirsch & Cie, mè eule gruut histaure, represanteire e schuun stuk van d’histaure van de winkel weirelt in Brussel.

En de poletéék van Hirsch en zaan successeurs par rapport on zaan employées ès een preuve hoe da ze in daan taait mè personiel oum ginke.

Mo leut ons naa neki euver « Hirsch par terre » spreike ! Ik paas dad er veul zaain dé ma leize dé weite wa da ta wil zeggen.

« Hirsch par terre » was de noem da d’ââ Brusseleirs on den Aa mèt gauve. Da was « DE « ploch woe da de meese van ‘t kotéér dé ni veul céénzes aaie, van alles koste goen kuupe : kliere, meubelen, geriedschap, loekes… en allemo vè e klaain praaiske. Nateurlaaik gien schuun etalages, gien schuun gemaquilleide en gebijouteide vandeuses, neie….alles lag op grond…mo da was d’ienegste ploch wo da d’èreme meese éét koste kuupe.

Veul goen zegge dat ta nââ nog zou ès…nei neie… ‘t ès hiel anders.

Nââ zit de mèt vol mè venderurs « gespecialiseit in hoeize leig te moeke » (vide maison, zegge ‘z in ‘t Frans) mo alles blaaift in kartongen duuze, de duuze da ze gebreukt èmme vè d’hoeis leig te moeke.

‘T giel kotéér ès ne rendez vous van bobo’s geweude : ze goen in schuun winkels ââ bureau meubels kuupe (bazaar da néémand nemi wââ…d’ââ verf gedecapeit,…) en vouch verkocht on zotte praaize.

En et joenkaait goet do ââ kliere kuupe ..mo ni da z’eulen andere klieren ni kunne betoele nawo….jucht omdat da de maude ès van gelakkes ne kloddereir rond te luupe……

Euver ââ stameneikes dé d’histaure van d’Huugstroet gemokt ème goen ek ni klappe…Ge goeit er binne, da’s persééns dad er een boum gevalle ès, z’emmen alles persééns kapot gesloege en alleman stoe boeite en drinkt do za pintche . Ofwel op nen ââ bank woe da da ga ni afvroegt of da ge goeit valle mo wannier da ‘et goe gebeure .

De noste weik, gien DBJ Gazet…mo ik kan aaïlen al zegge da de volgende numero (numero 15) uuk nen toffe zal zaain mè den interview van nen bekenden Brusseleir.

Da goen ek vouch daun en in de toekomst aaïe nog euver toffe Brusseleirs spreike.

Van taaid to taaid zal ek aaïlen uuk e filmke van e lééke van « De Braave Joenges » loete zéén en aailen ekspliqueire ho da ‘k da lééke geschreiven èm en wa da ‘k doe in vertel !

Les 22 et 23 mars (en soirée) et le 24 mars (dans l’après-midi), notre ami robert Delathouwer (qui joue aussi avec le Brussels Volksthéjoer) et la troupe de théâtre « Troupe du Moulin » (de Koekelelberg) présente la pièce « A Grands Coups de Poêle ! » à l’Espace Cadol, rue Delcoigne à Koekelberg (les réservations peuvent se faire via le site www.troupedumoulin.be ou par téléphone : 0496/35 52 58

Op 22 en 23 maart (‘soevends) en 24 maart in den achternoend, onze kameroed Robert Delathouwer (dé uuk in ‘t Brussels Volksthéjoer reigelmoeteg spèlt) zal soeme mè de « Troupe du Moulin » (van Koekelbergh) e neuws stuk presanteire : « A grands Coups de Poële ! ». In den Espace Cadol, Delcoignestroet in Koekelbergh. Reservoezes vè eule wepsaaïte : www.troupedumoulin.be of par téléfon : 0496/35 52 58

Le 23 mars  2024, de 18 à 20 heures, « De Braave Joenges » seront en concert au Café « Mazette », place du jeu de Balle à 1000 Bruxelles pour animer l’avant soirée du deuxième anniversaire de l’établissement

Op 23 maart  van 18 tot 20 eure  zulle « De Braave Joenges » bei « Mazette zaain. Op de place du Jeu de Balle, 12 (op den Aave Mèt) in Brussel.Dei mense véére eulen twiede anniversaire

Les 24 et 25 mai à partir de 22.00 heures : comme chaque année, « De Braave Joenges » seront au Théâtre Royal de Toone – Impasse Ste Pétronille (dans l’Ilot Sacré) à 1000 Bruxelles – entrée gratuite

Op 24 en 25 mââ vanaf 22.00 eure zulle « De Braave Joenges » in den Théâtre Royal de Toone zitte vè den Brussels Jazz Week End. Vè binne te goen ès vè buls, vè boeite te geroeke ès ‘ éét anders….

Le 1 juin à 20.30 heures, « De Braave Joenges » au Théatre « Le Petit Chapeau Rond Rouge », rue Père Eudore Devroye 12 – 1040 Etterbeek (uniquement sur réservation : en cliquant sur le lien ci-dessus, vous trouverez tous les renseignements nécessaires pour cette réservation)

Op 1 juin on 20.30 speile « De Braave Joenges » in de « Petit Chapeau Rond Rouge «  – Père Eudore Devroye stroet, 1° – 1040 Etterbeek. Dou moei je wèl reserveire (via de linké éé onder)