Masskes en kadeikes, chers zzzamis brusselois, bonour…goeien dag !

Ojourd’hui je vais une fois vous côser d’un stuut que j’ai vu sur la tévé et qui m’a presque fait tomber de ma chaise : le 150e anniversaire du Vieux Marché.

Un sujet au journal tévévisé (pas long, nawo..il faut laisser de la place à toutes les ôt’s zieverderââ…) où on pose des questions à un ou deux vendeurs de brol actuels, quelques images de « touristes » qui promènent le dimanche matin et qui fouillent dans les loques…..

Rien, mais alors rien de rien…sur l’histoire de ce marché qui maintenant est le lieu de rendez vous des bobos et le passage obligé des « m’as tu vu » …

Alors oué, mon sang de Brusseleir confirmé n’a fait qu’un tour et je vais donc vous raconter une fois la vraie histoire du vieux marché !

D’abord, il faut savoir que ce marché ne s’est pas toujours été sur la place ousque c’est mainant.

On trouve des traces d’un marché comme ça aussi loin que 1640 dans les archives de la ville de Bruxelles.

Dans ce qu’on appelle mainant « le bas de la ville », plus précisément Place Anneessens (qui ne portait sans doute pas ce nom là au début..mais ça c’est une aut’ histoire…).

Et contrairement à la situation actuelle, tout le monde pouvait venir – sans demande préalable – pour vendre des vieilles affaires dont on n’avait plus besoin (mainant il faut une carte de marchand ambulant et tout le bazar…)

En 1853, la ville de Bruxelles entame les travaux d’aménagement de la place du Jeu de Balle et de la rue Blaes (entre autres, en démolissant les bâtiments d’une usine de locomotives , « la Société du Renard », située sur la place (d’où la dénomination populaire en Brussels Vloms « De Vosse Plaain »).

Vingts ans plus tard, en 1873, c’est le tour des boulevards du centre de se refaire une beauté et le conseil communal décide de déplacer le « marché aux vieilleries et nippes » de la place Anneessens (ça n’était sans doute pas assez spoump aux yeux des gens de la commune de voir tout ce brol sur un beau boulevard…)

Et, vlan…loin des yeux, loin du cœur, le marché déménage et s’installe place du jeu de Balle (parce qu’à l’origine, on prévoyait des faire des matches de balle pelote sur la place..)

Le quartier est populeux , la vie y est difficile et sans confort et les gens qui allaient au marché n’y allaient pas pour passer une tof matinée à froecheler dans les boites des brocanteurs, comme mainant….

Non, non, pas du tout : les gens pauvres qui n’avaient pas l’occasion de se fournir dans des magasins y trouvaient tout le nécessaire à la vie courante à prix cassés : des meubles, des casseroles, des vêtements, des outils….souvent vendus par des gens plus aisés qui avaient envie de changement ou par des brocanteurs qui commençaient à s’installer dans le quartier.

Ce qui a donné le surnom « Hirsch par terre » à ce marché populaire !

Hirsch était un magasin de très grand luxe installé dans la rue Neuve (à l’endroit de l’actuel magasin « C&A ».)

Dans ce magasin, celui qui avait les moyens, trouvait tout ce qu’il pouvait rêver….comme le vieux marché pour ceux qui n’avaient pas beaucoup de picaillons…..

Et donc, la correspondance « Hirsch par terre », parce que tout était exposé au sol…

Alors sivouplè, appelez le comme vous voulez « Vieux marché », « ÀA mèt » ou encore aut’chose, mais quand vous y allez, pensez à l’histoire et à la mémoire des gens de ce quartier qui est le cœur du vrai Bruxelles !

Alainke de Brusseleir

Masskes en kadeikes, chers zzzamis brusselois, bonjour…goeien dag !

Vandoeg goen ek aaile neki euver ne stuut vertelle da’k op den Téévéé gezéén èm. Da eï ma bekanst van maane staul daun valle : den 150ste verjoerdag van den Aa Mèt.

E filmke van ienegte meneute in de journal (da’s nuut ni lank want ze moete ploch loute vè d’ander zieverderââ…) woe da ze ienegte vroege stelle on ne « brocanteur », den een bekke mense loete zéén dé in aaven brol froechele…..

Mo, niks van niks euver d’histaure van dei mèt dé naa de rendez vous geweude ès van de bobos en den « passage obligé » van de « matuvus »…..

Awèl, ja, ma Brussels blaud è mo ienen tour gedoen en ik goen aaile naa d’echt histaure van den Aa Mèt vertelle !

Ge moet iest weite dat dei mèt ni alttaid dou geweist ès.

In d’archééve van Stad Brussel èmme ze tekste gevonnen euver een mèt in 1640.

In wa da ze na zegge « Bas de la ville », rond de place Anneessens (dé van téén neige anders benoemd was…mo da’s een ander histaure …)

En in daan taaid mocht alleman zaanen bazaar do komme verkuupe da ze nemi van daun aaie (naa moete ze een koet èmme van « marchand ambulant »)

In 1853 begint Stad Brussel te werke vè de rue Blaes en de ploch t’amenageire (onder andere, de démolition van de batimente van de « Société du Renard », dé vreuger do locomotééve moktege (van dou de noem in Brussels Vloms « De Vosse plaain »).

Twinteg joer loeter, in 1873, ès et den taur van e neuwd gezicht on de boulevards van ‘t centrum van Brussel te geive en on de gemaainte decideire ze da dei mèt gie schuun zicht zau zaain vè de bevolking en de mèt vertrekt no de « Place du Jeu de Balle », ….want et was verzéén dat er op de ploch « Balle Pelote » zou gespèlt zaain.

In ‘t kotéér veul erme mense, ‘t leive ès er zou tof ni en de mense dé no dei mèt ginke, aaie zeikerst ni veul moyens vè in schuun winkels te goen vè gerééf te kuupe en ginke do uuk ni vè nen toffe zondagmergend te passeire !

Neie, ze ginke do vè meubele te kuupe, kliere, gerééf vè ‘t hoeisaave, geriedschap…verkocht deuï brocanteurs dé in ‘t kotéér ginstalleid woere of van mense dé neuwd gekocht aaïe en dé eulen aaven bazar verkochte.

En zou kwam de noem « Hirsch par terre ». Hirsch was een hiele chikke winkel in de Rue Neuve, (wo da naa « C&A» stoet).

Bij Hirsch koste de mense mè geld, alles kuupe…just gelakes den Aa mèt vè de mense mè waaineg picaillons.

En zou dus, de correspondance « Hirsch par terre » want alles was op grond g’exposeit

Donc, as ge do passeit, astablééft paas neki op d’histaure en op de mense van da kotéér , « le cœur de Bruxelles » !

Alainke