(pour la version bruxelloise, il vous faut scroller plus bas !)
Chers zzzamis du parler Brusselois, beste kamoerede van de Brusselse Sproek, goeiendag bonjour !
Vous êtes prêts pour le troisième épisode de ma saga sur les Toone ?
Oué…. Alleï alors, on est partis !
Toone VII : José Géal
José Géal est né à le 11 mars 1931 à Hingene, dans la province d’Anvers.
Ses parents sont pas riches et y vont souvent déménager d’une commune à l’autre dans Bruxelles pour finir par se rapprocher du centre de la ville en allant habiter rue Marcq, près du Béguinage. Est-ce que c’est un hasard ou le destin mais ça veut jucht réussir qu’à l’école primaire, José a un copain avec qui il fabrique des marionnettes avec de laine et des chiffons.
Le kèt de Bruxelles qu’il est, a comme un boentche pour la powésie et à 16 ans, y gagne le premier prix aux « Jeunes Ecrivains Belges ».
D’un autre côté, y découvre le théâtre grâce à un abbé dans l’école qu’il fréquente et il va même avoir un rôle dans une pièce de Courteline jouée dans l’école. (NDLR : cette école c’est le collège des Quatre-Vents à Molenbeek St Jean………et cette école, je la voyais de la terrasse de l’appartement où j’habitais avec mes parents….mes parents et mes grands-prents l’appelaient la « Pouterschaul »).
D’école en école, José Géal arrive à l’Ecole normale Charles Buls dans la section pour régents littéraires.
Là, grâce à un copain de classe, il est invité à aller voir un cours d’art dramatique mais, arrivé sur place, ’à part le professeur, y a personne d’autre……
Mais plutôt que de partir, José Géal va commencer à babbeler avec ce professeur qui trouve en face de lui un jeune kèt passionné. Et voilà que José Géal va commencer les cours de Paul Riga …avec le fantaisiste Stéphane Steeman.
De fil en anguille y rentre au Conservatoire de Bruxelles où y va tenir ses premiers rôles au début des années cinquante. « Il m’arrivait de tenir au moins douze rôles dans chaque pièce ! » dira t il un jour.
En même temps, y s’occupe déjà de théâtre de marionnettes et de théâtre pour la jeunesse (entre autres pour « Les Cœurs de Bois » en tant que fabricant de marionnettes et accessoiriste.)
Le théâtre pour la jeunesse , ça c’est quelque chose qu’il aime beaucoup et y crée Plum Plum, un petit héros qui fera le tour du monde (grâce à des chaînes de télévision). Y travaille vraiment beaucoup : entre les cours de confection et d’animation de marionnettes, l’administration du « Petit Théâtre du Palais des Beaux-Arts » et ses spectacles pour enfants défavorisés, y crée ossi sa propre compagnie « La Jeune Equipe ». (qui deviendra vite le « théâtre de l’Enfance »).
Dans les années cinquante, Il viendra sur la télévision en tenant le rôle d’un agent de police dans une série « le Commissaire Bredouille et l’Agent Cadrenbois » . (NDLR : je regardais ces émissions pour les enfants quand j’étais kèt. Ca passait sur la RTB et j’aimais vraiment bien cette séquence pleine de d’humour bon enfant. Sans certitude, ça se pourrait que sans le savoir, ce sont ces émissions qui, bien plus tard, m’ont amené à mon métier de policier….).
L’Exposition Universelle de 1958 est devant la porte et pour faire le programme des animations, l’organisation fait appel au monde du spectacle. Pour ça, le directeur du théâtre du Péruchet (théâtre de marionnettes Brussellois pour enfants) invite plusieurs marionnettistes internationaux et bien sûr, José Géal va faire avec.
Et comme Toone VII a le contact facile, y va rencontrer pas mal de gens d’un peu tous les pays et y reçoit une invitation pour un festival à Bucarest.
Là bas, y va rencontrer beaucoup des aut’ marionnettistes et aussi « L’Union Internationale des marionnettistes » ousqu’y va vite devenir membre. Et ça va pas durer longtemps ou y va faire une section belge de cette union.
José Géal devient officiellement « Toone VII » le 10 décembre 1963.
Et comme c’est une période très festive dans le centre de Bruxelles, la cérémonie va se passer en plein air sur la place de Brouckère.
En 1964, y va jouer au Théâtre des Quat’ Sous à la Grand Place mais ossi à la kermesse de Notre-Dame-au-rouge (près de la place Anneessens), à la foire d’antiquaires du Sablon, aux Fêtes Breugheliennes de la rue Haute…..Mais ça sait pas rester contunuer durer. Y faut qu’y trouve un vrai local pour y jouer avec ses poechenelles.
Jef Bourgeois (encore lui !) et José Géal promènent dans tous les sens dans la ville pour trouver « chaussure au pied » de Toone VII.
Et finalement, en août 1965, nè ara… y trouvent jucht ce qui faut : en plein centre de l’Ilot Sacré, dans l’impasse Schuddeveld….vraiment pas loin de la Grand’Place.
La maison date de 1696 et n’a plus été occupée depuis plus de vingt ans. C’est un taudis mais Toone VII est visionnaire et il va l’acheter.
Y va falloir plusieurs mois pour remettre la maison plus ou moins en état et c’est finalement le 1er avril que l’inauguration a lieu en présence des autorités communales , de Jef Bourgeois bien sûr mais aussi Jean Hembauf (Toone IV). A l’affiche, “La Passion”, de Michel de Ghelderode.
Fini le temps des caves et des déménagements. Toone et ses marionnettes ont maintenant toute une maison pour eux !
José Géal est déjà « Toone VII » et en parallèle avec son travail de marionnettiste, y crée aussi d’autres programmes pour les enfants à la télé belge : Bonhommet et Tilapin.
Toone VII connait les ficelles du métier et de la communication et sait comment faire pour qu’on parle de SON théâtre.
A grands coups de passages en radio, à la télévision, en organisant des premières comme les autres théâtres.
Petit à petit, les articles ousqu’on parle des marionnettes de Toone deviennent de plus en plus étoffés et son succès de plus en plus grand.
Des grandes vedettes passent par le théâtre : Fernand Raynaud, Guy Béar, Omar Sharif….on va même jusqu’à organise même une conférence de presse dans le théâtre pour le 40e anniversaire de….Mickey Mouse !
Et un soir, le théâtre reçoit la visite de la Reine Fabiola (on y joue « le Bossu »).
Ca pour la notoriété, on ait pas faire mieux nawo …..
Mais la maison est de plus en plus vétuste et elle devient même dangereuse pour le public (on a fait démolir plusieurs maisons juste à côté et ça fait que ça ossi ça la rend un peu dangereuse).
Toone et sa troupe se rendent à Paris en juin 1971 pour y jouer dans les Halles de Paris. A peine rentré, y repart pour jouer aux Pays-Bas, à La Haye.
A son retour, il apprend que les frais de restauration de la maison sont en train d’atteindre des sommets. Il est « dans des mauvais papiers »…….
Jucht à ce moment, les journalistes lui décernent le Prix Courage….exactement ce qu’il a besoin !
La seule chose qu’y sait encore faire, c’est de donner le bâtiment qui abrite le théâtre à la Ville de Bruxelles en échange de l’apurement de ses dettes et de la fin des travaux de restauration.
Le conseil communal va accepter de racheter le bâtiment et de terminer la restauration commencée.
Ca va pas êt’ tout de suite parce que pour la fin des travaux , y faudra attendre 1980.
Mais ca va permettre à Toone de s’occuper jucht de ses créations et de ses poechenelles sans plus devoir se soucier de la comptabilité.
Toone va beaucoup voyager pour faire connaître son théâtre et ses poechenelles dans le monde entier. : Paris, Avignon, New York …et bien d’autres….
Quand y revient d’Avignon, on le nomme Chevalier de l’Ordre de Léopold ..mais y va avoir affaire avec la justice.
Une affaire de fausses marionnettes de Toone que José Géal découvre lui-même en passant devant la vitrine d’un antiquaire Brussellois ousqu’y a une marionnette exposée.
Y remarque tout de suite que cette marionnette est « pas catholique » et vient pas de chez lui (dans l’estaminet du théâtre, on vend des marionnettes qui ont servi dans le théâtre).
Une fausse marionnette…. ? Non pasqu’en cherchant un peu, y va en trouver beaucoup des autres.
Y va pas falloir longtemps pour savoir que ces copies sont fabriquées par le fils d’un ancien fabricant. Fausses poechenelles qu’on trouve partout chez les antiquaires et les brocantes de l’époque.
Ces froecheleirs seront poursuivis et avec l’aide de la presse, l’escroquerie va être rendue publique.
A partir de ce moment, les marionnettes qui sortiront des ateliers de fabrication de chez Toone seront munies d’un certificat d’authenticité.
Le 1er avril 1979, Toone peut retrouver son théâtre de l’Impasse Schuddeveld, complètement restauré.
Et c’est la même année qu’on l’invite pourjouer sur la scène de l’Opéra de Paris….rien que ça !
Des dires de José lui-même, l’organisation laissait à désirer (mauvais éclairages, son déficient, mal placé sur la scène ce qui empêchait une partie du public de tout voir…) mais Toone « mouille sa chemise « comme à son habitude et le public rit, applaudit et s’amuse !
Mais, Toone VII et son théâtre ont ossi été invités d’honneur dans des festivals de marionnettes en France, au Portugal, en Italie, en Tchécoslovaquie, à Cannes, à Stockholm.
Finalement, en 2003, José Géal décide de se retirer et nomme son fils Nicolas comme Toone VIII.
Mais même après son retrait, il a contunué à venir tous les soirs de représentation s’asseoir dans l’estaminet de son théâtre, à sa place préférée…près de la cheminée en face du bar.
Personnellement, j’ai connu Toone et ses marionnettes par la télévision. J’étais gamin et dans les années 60, la RTB diffusait régulièrement des pièces enregistrées au théâtre.
Et plus tard, j’ai eu l’occasion d’aller moi-même au théâtre plusieurs fois, ma première pièce c’était « Lucrèce Borgia ».
Puis, un jour, quand j’avais déjà créé « De Braave Joenges », un collègue (qui était par ailleurs académicien de l’ »Académie de Défense du Parler et de l’Image Bruxellois » – l’ADIPB -, me demande d’animer une fête caritative pour un autre collègue malade.)
Bien sûr, on accepte cette proposition et on se retrouve sur la scène de la salle des fêtes de la Cité modèle à Laeken.
Et qui est dans la salle, sivouplè… ? Toone VII lui-même ! (j’avais déjà eu l’occasion de le voir en vrai dans la salle d’attente d’une clinique mais j’avais pas osé lui adresser la parole…).
Et Toone vient me féliciter et m’encourage à continuer dans ma voie (et avec ma voix bruxelloise).
De fil en aiguille, je deviens chargé de cours de parler Bruxellois au sein de l’ADIPB, Toone et moi écrivons une chanson ensemble (qui se trouve toujours à notre répertoire et que nous jouons chaque fois), y nous invite à plusieurs reprises dans son théâtre à l’occasion du week end du Jazz Marathon au mois de mai (on contunue d’ailleurs à y jouer chaque année).
Il va même m’encourager à présenter un de nos enregistrements à un concours organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles (concours qui récompense des auteurs, des musiciens en langue endogène). Concours que nous allons remporter ……..
Que d’agréables souvenirs pendant les séances de cours avec lui : son humour, sa gentillesse, sa connaissance de l’histoire de Bruxelles et de son folklore, ses blagues et ses anecdotes toujours comiques de ce qu’il a vécu.
On avait aussi parfois droit à un monologue sorti d’une pièce de son théâtre : moment privilégié !
A cette époque, nous faisions le plein à chaque cours (qui se donnaient invariablement dans la salle du musée, près de la salle de spectacle).
Hélas, l’épidémie du Covid et le confinement vont mettre fin à notre collaboration mais il reste pour moi un des personnages les plus emblématiques que j’ai connu !
Je voudrais vous rappeler que cette histyoire des Toone, je l’ai pas sucé de mon pouce.
Non, je l’ai lue dans un splendide livre écrit par André Longcheval, (Madame Toone VII) et Luc Honorez. « Toone et les marionnettes de Bruxelles ».
Voilà, …mainant que je vous ai raconté le passé de la dynastie des Toone, c’est le moment de vous annoncer que la prochaine fois, je vous parlerai du Toone actuel : Toone VIII, Nicolas Géal.
Et comme j’en ai l’occasion, je vais aller l’interviewer pour vous …comme je l’ai déjà fait pour d’autres Brusseleirs célèbres.
Chers zzzamis du parler Brusselois, beste kamoerede van de Brusselse Sproek, goeiendag bonjour !
Zaaïe geried vè den derden épisode van d’histaure van de Toones ? Ja…..alleï den me zaaïn weg !
Toone VII : José Géal
José Géal ès in Hingene (provinze Antwerpe) gebaure op 11 maart 1931.
Zaan ââvers woere gien raaïke méése en ze goen reigelmoeteg verhoeïze van ien gemaaïnt van Brussel no een ander. Op ’t ende goen ze toch keut van et center van ’t stad goen wuune, in de de rue Marc,q ni ver van den Béguinage.
Es et peuren hasard of den destin mo da wilt toch jucht lukke dat em in ’t schaul ne kameroed eït dé poechenelle mokt….mè stukskes stof en stukskes sajèt.
De kèt van Brussel dat em ès, eït een boentche vè powèzéé en on 16 joer goet em nen ieste praaïs winne vè de “Jeunes Ecrivains Belges”.
On den andere kant decouvreït em théjoeter deuï ne pastuur in de schaul woe dat em goet en eï goe zeulfst ne rol kraaïge in e stuk van Courteline da ze do goen speïle.(NVDR : deï schaul ès de “Collège des Quatre-Vents » in Meulebeik….en van de terras woe da’k mè maan ââvers woende, kost ek deï schaul zéén….maan gruutââvers noemde deï schaul “De Poetersschaul”).
Van schaul to t schaul gerokt em in d’ »Ecole Normale Charles Buls » in de section “Regents littéraires ».
Dou, deüi ne kameroed, ès em ginviteït in een les “Art dramatique” mo a’t em do taukomt, ès do néémand anders…..
Mo, in ploch van te vertrekke, begint José Géal mè daane professeur te babbele………ne gepassionneïde joenge kneul ….. Eï goet em inschraaïve in de klas van Paul Riga ….soeme mè den Brusselse comik , Stéphane Steeman.
Op den deur gerokt em in de “Conservatoire” van Brussel wo da em zaan ieste echte rol goe kraaïge.
“Ik moest van taaïd tot 12 verschillende role speïle in et zelfde stuk !” goet em ne dag vertelle.
Dotusse ââft em em al beizeg mè poechenelle théjoeter en uuk théjoeter vè ’t joenkhaait (onder andere “Les Coeurs de Bois” as poechenellemoeker en accessoirist).
Théjoeter vè ’t joenkhaaïd, da’s éét dat em hiel geiren eït en eï goe ne personnage moeke – Plum Plum – dé de weïrelt rond goe voyageire (deuï den télévééze).
José werkt em zot : tusse de lèsse “poechenelle moeke en daun leïve”, d’administroeze van den “Petit Théâtre des Beaux Arts” en zaan spektoekels vè gedefavoriseïde kingere, goet em nog zaan aaïge kompanéé moeke “La jeune Equipe” (dé hiel rap den “Théâtre de l’Enfance” weure).
In de joere zèsteg komt em uuk nog op de télévééze in een sèréé vè de kingere woe dat em de rol van nen agent spèlt : “Le Commissaire Bredouille et l’Agent Cadrenbois”. (Ik bezag deï emissions vè de kingere as ek kèt was en deï sèréé was ien van maan prèfèréés. Ik zou et ni kunne zegge mo da zou wèl kunne zaain dat et dad ès dé ma loeter no maane stéél in de police gebrocht eït).
D’Exposééze van 1958 stoet on de deuï en vè de program van d’animoezes in ien te steïke, goet d’organisoeze nen appel daun no al ‘artieste van et spektoekel weïrelt.
Doveuï goet den directeur van den ‘Théâtre du Péruchet” (e Brussels poechenellen théjoeter vè de kingere) verschillende poechenellespeïlers van de giele weïrelt inviteïre …en nateurlaaïk zal José Géal uuk van de partéé zaaïn.
José kan hiel gaud mè de méésen oum goen en eï goet veul internationoele contacte èmme en eï weut ginviteït in Bucarest vè ne festival. Dou goet em andere poechenelle speïlers teigekomme en uuk den “Union Internationale des Marionnettistes” wou dat em rap lid zal weude. En et deu ni lank veuï dat em een “section belge » goe beginne.
Op 10 december 1963 weut José Géal officieil « Toone VII » gebaptiseït . De periode ès on de fiest in Brussel (Sinte Nekloes, Kèsmis en Neuvjoer zaain keutbââ) en de ceremonéé gebeut “en plein air” op de place de Brouckère.
In 1964 goet em in den “Théâtre des Quat’ Sous” speïle op de Gruute Ploch mo uuk onder andere op de kermis van “Notre Dame -au -rouge (ni ver van de place Anneessens), beï d’antiquairs van de Sablon , op de Breughelse fieste van d’Huugstroet……..Mo da kan toch ni blaaïve deure, èm moet absoleut een echt lokoel vinne vè mè zaan poechenelles te kunne speïle.
Jef Bourgeois( ja, veneir….) en José Géal goen et giel stad afluupe vè een deftège ploch te vinne vè Toone VII.
En op den deur, in ogustes 1965, nè ara…..vinnen ze finalement de goeie ploch : grat in ’t middeld van den Ilot Sacré, in d’Impasse Schuddeveld…..keut bââ de Gruute Ploch.
Een hoeïs van 1696 dé al mier as twinteg joer leïg stoet.
Ze valt oeit ien mo Toone VII ès “visionnaire” en eï goe ze opkuupe.
Et zal wèl moeïne deure vè ’t hoeis een bekke in order te zette en finalement gebeut d’inauguration op den 1ste april. Een inauguration “en grande pompe” : den beurgemiester en zaane conseil communal, Jef Bourgeois en uuk Jean Hembauf (Toone IV) zitten in de zoel.
Ze speïle, “La Passion”, …da stuk van Michel de Ghelderode.
Gedoen mè de kelders en de verhoeïze. Toone en zaan poechenelle èmmen enfin een hoeïs en een dak euver eule kop !
José Géal ès al “Toone VII” mo nèfest za werk in zaanen théjoeter goet em nog verschillende programs moeke vè de kingere op de télévééze : Bonhommet et Tilapin.
Toone VII kent zaane stéél van boeïte en weut uuk hoe dat em moe daun vè van zaanen théjoeter daun te spreïke.
Eî goe veul in de radio spreike, op tèlèvééze, eï organiseït “premières” gelakkes in de gruute théjoeters en et zal ni lank deure veuï da d’artéékels in de gazet groeiter en groeiter weude. Et suksès volgt.
Gruute vedette zullen em komme bezeuke : Fernand Raynaud, Guy Beart, Oma Sharif…..ze goen zeulf een “confèrence de presse “organiseïre in den théjoeter vè de 40ste verjoerdag van ….Mickey Mouse !
Nen oevend komt Keunegin Fabiola no “Le Bossu” lette.As ge van “notoriété” sprèkt, kunde toch ni veul beiter…..
Mo et hoeïs ès on’t vergoen en er moete werke gebeure : ze zegge zeulf da et dangereus ès vè ’t publéék ( z’èmme vershillend hoeïse rond et théjoeter afgebrauke en da mokt et uuk dangereuzer).
Toone en zaan “troupe” goen no Paraaïs vè in d’Halles de Paris goen te speïle. En ze zaaïn nog ni gaud thoeïs da’s al no Holland trekke, no Den Haag.
A’t èm weïkomt zegge’z em dat de koste van de restauration van et hoeïs huupe geld gau koste. Eï zit zou gezeït “in slechte papéére….”. Mo jucht op da moment kraaïgt em perzééns ne “coup de pouce” van de journaliste dé em de “Prix Courage » geïve…..da ââ em wel van daun !
Et ienegste dat em nog kan daun ès van et batiment on Stad Brussel te geïve en vroege da ze et hoeïs vouch restaureïre en zaane poef betoele.En da zal de gemaaïnte accepteire. Mo da goe e tatche deure….vè ’t ende van de werke zulle ze tot in 1980 moete wachte.
A zou kan Toone VII em nog jucht van zaan “créations” en van zaan poechenelles beizeg ââve : de geldproblèime zaaïn verbââ.
Toone goe in den hiele weirelt veul voyageire vè zaanen théjoeter on et publéék te presanteire : Paraaïs, Avignon, New York…en nog veul andere….
A ’t èm van Avignon weï komtkraaïgt em den titel van “Chevalier de l’Ordre de Léopold”….mo on den andere kant kraaîgt em uuk ambrass. Een affaire van valse poechenelles van Toone da Jose Geal zeulf goet ontdekke a ’ t èm veuî de vitrine van nen antiquair passeït wou dad er een poechenelle gexposeït ès.
Eï zét direct dat er néét ni “katholéék”ès mè deï poep en das ze ni van beï em komt (in den estaminet van et théjoeter verkuupe ze poechenelle dé wèl in et théjoeter gebreukt geweist emme).
Een valse poechenelle…..? Neïe….want a ’t em een bekke vouch zukt goet em er veul mier vinne !
’T zal ni lank deure veuï dat em komt te weite da deï slechte kopéés gemokt zaaïn deu de zaun van ne vreugere poepemoeker. Valse poechenelle da ge een bekke euveral beï d’antiquairs kunt vinne, uuk beï brocanteurs.
De froecheleirs zulle vervolgd weude en mè et hulp van de gazette, goet d’affaire veul publicitaaït kraaige. Vanaf da moment zulle de poechenelle dé van beï Toone komme ne “certificat d’authenticité” kraaïge.
Finalement ès et op den iesten april 1979 da Toone VII zaanen théjoeter van d’Impasse Schuddeveld veneir binnemag. Loeter in 1979 weut em ginviteït vè in den Opéra de Paris goen te speïle…..ara !
Mo volgens wa da José zeulf gezeïd eït was d’organisoeze ni te gaud (slecht licht, de klank was uuk ni gaud, slechte ploch op den scène zeulf en et publéék kost alles ni zéén…). Mo Toone goet er za werk van moeke en et publéék lacht, klacht en pakt za plezééer !
Toone VII en zaanen théjoeter èmmen uuk “invités d’honneur” geweist in Frankraaik, In Itoïle, In Techoslovakaaïe, in Cannes, In Stockholm.
In 2003 gèft em toch “de flambeau” euver on zaane zaun Nicolas dé den “Toone VII” weut.
Mo zeulfs noe daanen doetem ès em toch alle doege nog no d’Impasse Schuddeveld getrokke. Ge kost em allen oevenden op dezeulfde ploch vinne, nèfest de schââ dé rechtover den bar stoet in de zoel beneïe.
Ik èm Toone liere kenne duï de stukke dé op télévééze kwoempe. Da was in de joere zestes en op den RTB goeve ze stukke da ze in et théjoeter genregistreït aaïe.
Loeter zaain ek no ’t théjoeter getrokke vè dad in ’t echt goen te zéén : da was “Lucrèce Borgia”.
Den, op nen dag (ik was al beizeg mè “De Braave Joenges”, nen collègue va mââ (daan was uuk “académicien” in den ADIPB – Association de Défense du Parler et de L’Image Bruxellois”), vroeg ma vè een fiest ’t animeire vè nen andere collègue dé serieus zéék was.
Nateurlaaik èmme me “ja” gezeit en dus op nen oevend stoem me op de scène van de fiestzoel van de Cité Modèle.
En wè zit do in deï zoel uuk ….? Toone VII himself ! (ik ââ em al ies gezéén in een salle d’attente van een kliniek mo ik tiest em ni oenspreike).En toone komt ons feliciteire en ons encourageire van vouch te daun.
Van ’t ien komt ’t ander en ik weud “chargé de cours” van Brusselse sproek in den ADIPB, Toone en ik schraaïven e lééke soem (da me nog altaaït elkes ki speïle op ons concerts), eï inviteït ons nog reigelmoeteg in zaanen théjoeter alle joere vè den Brussels Jazz Marathon in de moeind mââ.
Eï goe ma zeulf stoempe vè ne cd op te steure vè nen concours gorganiseït deuï de “Fédération Wallonie-Bruxelles “ vè beste muzéék in dialecte van Belgik (concours da me zeulf goen winne…..)
Niks anders as toffe souvenirs a’k les gaf : zaanen humour, za vriendschap, zaan kennes van d’histaure van Brussel en zanne folklore, zaan moppe en zaan histaurekes van alles dat em meï gemokt eït in den Ilot Sacré en euveral.
Van taaït kreige me nog uuk nen monologue van e stuk in zaanen théjoeter…jucht mo vè ons !
Op da moment woeren ons lesse altaaïd boujede vol (me zoeten in den estaminet boeve, jucht nèfest de zoel van zaanen théjoeter).
Mo de Covid en de “confinement” emme do ne stop opgezet mo José Géal blaaïft vè mââ in van de beste “rencontes” da’k in ma leive gemokt èm !
Ik wil aaïl nog ies zegge da’k deï histaure van Toone ni oeit maanen doeïm gezauge èm. Da komt oeit nen boek geschreïve deuï André Longcheval (Toone za madam) en Luc Honorez : “Toone et les Marionnettes de Bruxelles”.
Voilà…..nââ da’k aaïle d’histaure van de dynastie van Toone verteld èm, èsd et taaïd da’k aaïle annonceïr wa da’k de noste ki goen daun vè et gielaganst compleit te moeke : il zal aaïle euver Toone VIII spreïke, Nicolas Géal.
En ik èm d’okkoge gepakt van em in zaanen théjoeter goen intervieweire….ik èm dad al mè andere bekende Brusseleirs kunne daun, da’s tof en ik weït da ge da geire èt.
06/11/25
Concert privé pour « La Ligue Braille » à Forest
06/11/25
privé concert vè « La Ligue Braille » in Veust
04/04/26
« Le Petit Chapeau Rond Rouge » – rue Père Eudore Devroye 12 – 1040 Etterbeek
(les réservations sont déjà ouvertes – voici le lien)
https://view.utick.be/?module=REPORTATTENDEES&m=3CDD8E30-C665-4AC4-0D9B-6C3E46D9FD1B
04/04/26
« Le Petit Chapeau Rond Rouge » – rue Père Eudore Devroye 12 – 1040 Etterbeek
(ge kunt al reserveire !)
https://view.utick.be/?module=REPORTATTENDEES&m=3CDD8E30-C665-4AC4-0D9B-6C3E46D9FD1B
21/04/26
Concert à Koekelberg pour « De Manne van de Platoo »
21/04/26
Concert in Koekelberg vè « De Manne van de Platoo »
22 et 23/05/26
Brussels Jazz Week End chez Toone
22 et 23/05/26
Brussels Jazz Week End bââ Toone
29/05/26
Concert à Poperinge
29/05/26
Concert in Poperinge
