Chers zzzamis du Parler Brusselois, masskes en kadeikes…goeiendag bonjour !

Avant tout je vais vous côser de la plus ancienne institution brusselloise qui s’occupe de donner des cours de parler Brusselois.

C’est-à-dire de l’ADIPB. Pour faire plus long, l’Association de Défense de l’Illustration et du Parler Bruxellois ».

Créée en 1989 par un couple de Marolliens pure souche Louise Claessens et Oscar Stark (tous deux décédés aujourd’hui…) et présidée depuis le début par José Géal « Toone VII ».

Chaque année, cette académie regroupe des amoureux du parler Brusselois pour y apprendre,   se perfectionner et savoir parler ce savoureux langage.

Y viennent donc ensemble le premier samedi de chaque mois entre octobre et mai (ça tombe juste avec l’année académique et ossi avec la période pendant laquelle il est possible d’assister aux pièces du théâtre de marionnettes de Toone.)

Les cours se passent dans les locaux de l’estaminet du théâtre, Impasse Ste Petronille dans l’Ilot Sacré.

C’est actuellement mon ami Joske Maelbeek et bien sûr José Géal qui donnent ce cours.

Pour y avoir été « instituteur » moi-même pendant de nombreuses années, je peux vous dire que l’ambiance y est plus que tof : chaque cours commence et se finit avec une chanson en Brusselois, on y zwanze, on y rit et on y apprend un tas de bazar qui nous tient à cœur.

Si à tout ça, vous ajoutez l’humour et l’art de la répartie de Joske et le talent de conteur (et de mémoire vivante de l’âme bruxelloise de José Géal, vous avez la recette parfaite pour passer un bon moment en vous instruisant !

Cette année, les cours vont commencer le 1er octobre 2024, à 10.30 heures.

Y faut juste vous rendre ce jour là au théâtre en passant par le rue Marché aux Herbes un peu avant le début des cours et vous verrez bien l’attroupement des élèves qui attendent impatiemment l’ouverture de la porte de l’estaminet.

Et si vous voyez encore personne, ou que vous êtes en retard, allez direct jusqu’à l’estaminet, poussez la porte et vous verrez !

Aah oué, combien ça coûte ? 30 euros pour l’ensemble des cours de l’année mais en contrepartie, vous recevrez un abonnement à votre nom pour aller voir gratuitement les cinq spectacles différents de l’année académique du théâtre de marionnettes.

Autant dire que les cours, c’est pour Buls !!!!

Et si vous vous inscrivez pasque vous avez suivi mon conseil, n’hésitez pas à le dire quand vous vous inscrivez que c’est moi qui vous ai dit d’aller ….ça leur fera plaisir et à moi ôssi ! 

Chers zzzamis du Parler Brusselois, masskes en kadeikes…goeiendag bonjour !

Iest wil ek aaile euver den oudste groep  in Brussel dé em beizeg aaft mèl esse te geive van de Brusselse sproek.

Da’s te zegge den ADIPB, d’”Association de Défense de l’Illustration  et du Parler Bruxellois ».

Gecréeït in 1989 duï e koppel echte Marolliens Louise Claessens et Oscar Stark (al lank euverleide…) en geprésideït deuï José Géal “Toone VII”.

Elk joer bringt dei  acadèméé de meese dé geire Brussel en de Brusselse sproek te soeme vè et te liere, vè baa te liere en vè da soeme te spreike.

Ze komme elke ieste zoeterdag van de moeïnd te soeme tussen okteuber en mââ (da valt gaud euverien mè d’’année académique” en uuk mè de periaude da’t meugelek ès van no de stukke van den théjoeter van Toone te lette).

De lesse gebeure beuve in den estaminet van den théjoeter, Impasse Ste Petronille in den Ilot Sacré.

Vè de moment zaain de lesse deuï José Géal en maane kameroed Joske Maelbeek gegauve.

As vreugere “professeur” kan ek aaïle zegge da’ d’ambiance do hiel tof ès : elke les begint en  stopt mè e lééke in ’t Brussels, do weut do gezwanzt en ge kunt veuil baaliere euver al den bazaar da me zou geiren èmme.

En as ge doubââ et talent en de moppe van Joske en uuk al d’histaures  van José (as verteller mo uuk as “mémoire vivante” van de Brusselse ziel ) ba ien brengt , kunde  ni beiter zaain vè e gau moment te passeire teswaailes da’g’éét baaliet !

Deiz joer beginne  de lesse op zoeterdag 1sten okteuber, on 10.30 eure.

Ge moet jucht een bekke op veurhand veui den entrei van den théjoeter zaain (in de rue Marché aux Herbes). Ge zult wèl de meese veui de deuï zéén stoen te wachtte da de deuï eupe goet.

En as ge néémand ni zéét, of da’g een bekke in retard zaait, goeit direct tot in den estaminet, ge zult ze do wèl vinne !

Aaj ja, en houveul kost da ? 30 euros vè al de lesse vè e joer mo ge kraaigt wèl een abonnement op aave noem vè  de vaaif théjoeterstukke dé in ’t joer gegauve weude. Da’s te zegge dad de lesse vè Buls zaain !

En as g’a inschraaift op maane conseil, hesiteit ni van te zegge da’k ikke et a geconseilleit èm….da zal eule plezéér daun en o mââ uuk !

Et mainant, si on parlait un peu de folklore brusselois….ça serait une fois une tof idée, non ?

Et pour parler de ça, on peut pas faire autrement que parler du Mââbuum (le Meiboom, l’arbre de joie).

Cette coutume remonte au Moyen Age, …1213 pour êt’ précis et ça contunue encore toujours chaque année.

A cette époque, les bourgeois de la ville avaient l’habitude d’aller dans des guinguettes (des « granges »)au-delà des remparts, dans un endroit qu’on appelait « Marais aux Cygnes » (l’actuelle rue du Marais).

Pourquoi ? Awèl pasque le fisc taxait fortement la bière dans l’enceinte des remparts de la ville mais n’avait aucune autorité pour faire ça au-delà des remparts.

Et comme un bon Brusseleir regarde sur son portemonnaie et que la Lambic était moins chère là bas….en avant ,tout le monde en route !

Mais une bande de Louvanistes étaient pas d’accord là-dessus et ils ont décidé d’aller en force une après midi de 1213 pour aller faire du grabuge dans une grange appelée « Het Cattenhuys » .

Et là, y avait juchtement une noce qui se déroulait.

D’abord, c’était la débandade parmi les invités de la noce mais….les Compagnons de Saint Laurent qui se réunissaient là, ont une fois bien montré à ces Louvanistes ce que c’était que les Brusseleirs !

Ce “fait d’armes” a permis aux Compagnons de St Laurent d’obtenir le statut corporatif.

Et en plus, le Duc de Brabant, Jean III, en accord avec les échevins bruxellois, décide de fusionner la « Guilde du Marais aux Cygnes avec le « Serment des Arbalétriers « .

Et pour qu’on se rappelle de l’événement, on leur donne la permission de planter chaque année un arbre, le Meiboom, le 9 août (la veille de la St Laurent, Saint Patron de la Guilde).

 Pour que la  tradition soit respectée,  l’arbre doit être planté (toujours au coin actuel de la rue des Sables et de la rue du Marais) avant 17 heures, sinon  le privilège passerait aux mains des Louvanistes.
Cette année, cela ferait donc la 716e année que cet événement a lieu !

Dans l’histoire, il n’y a eu que trois périodes difficiles pour cette célébration : en 1831 (année de naissance de la Belgique….où ce sont les femmes du quartier qui organisent l’événement) et les deux guerres mondiales où aucun cortège n’était organisé/toléré mais on plantait quamême un petit arbre, un petit buisson ou même une plante pour que la tradition ne se perde pas.

Attention, nawo , c’est pas du ziever cette affaire : ce sont les Compagnons de St Laurent qui ont le privilège d’organiser tout le bazaar : l’hommage au quartier des Bas-Fonds, la hournée académique ousque tout le cortège avec tous les participants promènent dans les rues de la ville et sourtout la plantation de l’arbre le jour venu.

Et pour porter un arbre, il faut des « Buumdroegers » bien entendu….

La veille, ils vont dans la Forêt de Soignes (ou le bois de la Cambre)pour chercher leur arbre. Et le jour même, ils baladent avec dans les rues de Schaerbeek, St Josse, Etterbeek pour arriver à la Grand Place et sourtout avant 16.30 à l’endroit ousqu’y doivent le planter.

Bien sûr, c’est arrivé qu’il y ait quelques « kuulkappers » qui voulaient faire du grabuge lors des cortèges.

Et depuis 2001, ce sont les « Gardevils » qui escortent le cortège pour veiller au bon ordre et protéger l’arbre , ses porteurs et le reste du cortège.

Et pour compléter le tableau, le cortège ne serait rien sans les traditionnels géants : Jan et Meeke, Bompa et Boma, Rooske, Jefke, Pitche, Janneke, Polleke et les petits chevaux .

Il faut noter qu’il y a un très beau musée du Meyboom, situé dans un hôtel de maître à l’angle de l’avenue de Stalingrad et de la rue Roger Van der Weyden (visites sur rendez-vous en écrivant à : [email protected]

A celles et ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’aller jeter un coup d’œil à cette célébration, je sais dire qu’une chose : aller y, ça vaut la peine !

Vous sentirez battre le cœur des Brusseleirs, vous passerez un bon moment et vous aiderez par votre présence à faire perdurer cette coutume pendant de très longues années !

Allez, à la prochaine, c’est-à-dire au débût du mois de septembre….avec l’interview d’un Brusseleir bien connu !

En nââ…. zoeije me neki ni een bekke euver folklore in Brussel spreike….da zou toch e gau gedacht .…of  ni…..?

En euver Brussels foklore gesprauke kunne me toch de Mââbuum ni vergeite.

Da begint in de Moyen Age….in 1213 vè jucht te zaain en da bestoe nog altaait !

In daan taaïd ginke de “bourgeois” van Brussel in stameneikes (des “granges”, schuren) on den andere kant van de meure van ’t stad,  op de “Marais aux Cygnes” (nââ ès da de rue d’Marais).

Ze ginke do want binne de meure van ’t stad woere de takse euver et béé hiel huug, boeite de meure mochte ze da ni daun.

En gelakkes da  nen echte Brusseleir gaud op zaan cenze zéét en da de Lambik dou goeïkuuper was as in ’t stad….en avant la musique allemo do no tau !

Mo een bende Louvaniste woere do meï ni gau ’t akkaud en dei goen op nen dag in 1213 neki gau reuze zuuke in  “Het Cattenhuys”.

Da was uuk de ploch wou da de “Compagnons de St Laurent” baa ien kwoempe en daanen dag was do uuk een trââfiest.

En nateurlaaïk do weut do serieus gebatterd en de Brusseleirs van St Laurent èmme een goeie rammelink on dei Louvaniste gegauve !

Al dei affaire ès on d’uure van Jean III, den Duc de Brabant, gekomme en zou èmme de “Compagnons van St Laurent” et recht gekreige van een “corporation” te weude.

En do bââ èmme ze de permisse gekreige van den Duc van te fusionneire tussen de “Guilde du Marais aux Cygnes” en de Serment van de Baugschuuters (“le Serment des Arbalétriers”).

Vè dad allemo te rappeleire èmme ze de permisse gekreige van alle joere op 9 augustes ne buem te plante (den dag veui de St Laurent, patron van de ploeg).

Volgens de tradééze moet daan buum veui 17 eure op de hoek van de rue des Sables en de rue d’marais geplant weure…anders goet dei permisse no de Louvaniste.

Deiz joer ès et al de 716ste ki da ta goe gebeure !

In de giel histaure zaain er mo drââ momente dé moeilaaik woere : in 1831 (’t ieste joer da Belgique bestond….den zaain et de vrââve van et kotéér dé de planting g’organiseit èmme) en de twee weireltaurelogte (den mocht er gien enkel cortège gebaure…mo ze plantege toch e buumeke, of zeulfs jucht mo ne plant vè de tradééze loete vouch goen.)

Pas op, da’s giene ziever zenne :  de “Compagnons van St Laurent” organiseire de gielen boel : den hommage on et kotéér (Den Bas Fonds) wou da ta gebeut, de “journée académique wou dad al de participants in de stroete van Brussel rond wandele en bien sûr, uuk et “planteire” van den buum zeulf.

En vè daan buum te droege moeten er nateurlaaik “buumdroegers” zaain……

Den dag terveuret goen in ‘t Zonien Woud (of in Ter Koemeren bos) nen buum kééze. En op den dag zeulf wandele ze mè daan buum in de stroete van Schoerebeik, St Josse, Etterbeik vè finalement op de Gruute Ploch te geroeke en sourtout vè veui 16.30 in den Bas Fonds ‘t arriveire.

Nateurlaaik zaain er joere geweist dad er “kuukpappers” woere dé ambraas zochte on daan cortège.

En sinds 2001 zaain er “Gardevils” dé de cortège escorteire en dé d’hiel procèsse protegeire.

Den tableau zou ni compleit zaain moest ek de “géants” vergeite : Jan en Mééke, Bompa en boma, Rooske, Jefke, Pitche, Janneke, Polleke en de piètches.

Ge moet uuk weite dat er nen hiele schuune musée bestoet euver de Mââbuum , in nen hotel de maitre op den hoek van d’Avenue de Stalingrad en de rue roger Van Der Weyden (ge kunt daane muséé op rendez vous bezeuke via deiz adres : [email protected]

On al dei dé dat evenement nog ni gezéén èmme moet ek mo ien dinge zegge : daun, ’t ès de moeite !

Ge zult et èt van de Brusseleirs veule kloppe, ge passeit er e tof moment en ge zult een handtche meï geive vè dei tradééze daun vouch leive !

Alleï, tot de volgende ki in begin september mè nen interview van nen bekenden Brusseleir !