Chers zzamis du Brusselois, masskes en kadeikes, goeiendag bonjour !

Y a déjà quelques semaines j’ai fait avec dans une table ronde organisée à la Foire du Livre à Tour et Taxis.

Déjà l’année passée, on m’avait téléphoné pour me demander si ça m’intéressait et comme je sais pas dire non, …j’avais dit oué .

Je vais pas vous  raconter les aventures typiquement belges (donc surréalistes) que j’ai vécu à ce bazar plutôt d’une personne que j’ai rencontré à cette occasion.

C’est une dame qui, entre autres occupations, traduit des textes en langue des signes (oué, c’est parfois elle qu’on peut voir sur la tévé dans le coin de l’écran pendant le journal tévévisé !) : Madame Christine Pagnoncelli.

Ce que l’organisation m’avait demandé, c’était de chanter une chanson des Braave Joenges et cette dame allait traduite ça en langue des signes.

Oué…….mais on a su ça même pas une semaine avant le jour où ça se passait et cette dame, bien entendu, ne parle pas le moindre mot de Brussels Vloms…

Hé bien, d’abord on a choisi une chanson pas trop compliquée c’est à dire « al Daan cinéma vè niks » (qui se trouve sur le dernier cd des Braave Joenges.. ;si vous l’avez pas encore, c’est pas grave, faut jucht me le demander !),. Dans le cd y a les traductions en Beulemans et je lui ai donné ça et après environ Quatre heures de travail, elle l’avait traduit.

Oué, quatre heures, !!!!! Cette très gentille madame m’a ouvert les yeux sur le travail qu’elle fait : traduction en gestes pour la télévision mais aussi traduction de concerts live entiers pour des artistes connus , traduction live de pièces de théâtre, etc….)

J’ai hélas pas pu vraiment apprécier son travail pasque j’étais concentré sur ma guitare mais j’ai quamême senti que le public avait apprécié 

Y a déjà quelque temps j’ai eu le plaisir d’interviewer Kevin Van Doorslaer, Kevin Le Forain. Un interview ousqu’il a expliqué son amour pour le sport et ossi ses exploits en compétition.

Awè l,  ce straffe kastar  a encore une fois gagné une belle médaille : celle de vice champion d’Europe 2024 de JiuJitsu !

Et nous les Braave Joenges, on n’ a qu’une chose à dire là dessus : proféciat kameroed, contunue comme tu es occupé !

Et si on parlait un peu de ce qui me tient à cœur : le parler Brusselois ?

Sur le Beulemans, pour les francophones, c’est pas difficile. On parle déjà d’une aut’ façon que les Français, donc ça pose pas vraiment un problème.

Et pour l’écrire, ça c’est non plus pas si compliqué que ça : tu écris comme tu le parles et tu le parles comme tu l’écris !

Mais pour le Brussels Vloms, c’est ôt’ chos’ : déjà si tu parles pas le flamand, c’est un peu difficile. Pasque c’est quamême de là que ça vient et la façon de parler est la même.

Mo pas op, ….si tu commences à parler de l’orthographe, alorslà on est pas sorti de l’auberge, tsé.

Faut déjà comprendre une chose : à la base, le parler brusselois, c’est pas un truc écrit, c’est une langue parlée et de transmission orale.

En effet,  l’idée d’écrire en Brussels Vloms est très très récente. Tandis que le parler c’est vieux comme la rue et que dans le temps, celles et ceux qui parlaient le Brussels vloms savaient pour la plupart pas écrire et à peine lire.

C’est la langue du peuple, de ceux qui n’ont pas été longtemps à l’école, de ceux qui travaillent dur et n’ont pas vraiment le temps de faire de longues études.

Je prends l’exemple de mes grands-parents maternels : deux brusselois pure souche qui n’ont été qu’à l’école primaire et qui dès leurs douze ans, ont commencé à travailler.

Si mon grand-père savait lire et écrire (il  travaillé très longtemps comme imprimeur au journal « Het Laatste Nieuws » et son journal, bien que longtemps déjà pensionné, y savait pas faire sans). Il savait ossi écrire (j’ai encore une lettre de lui que je garde précieusement).

Par contre, ma marraine, je   l’ai jamais vraiment vu lire et jamais vu écrire (ça n’empêche qu’elle était la meilleure marraine au monde !).

Et c’est bien elle qui m’a appris le Brussels Vloms,…… le vrai, celui que les gens parlaient dans les magasins pour acheter leur viande, leurs légumes, celle qu’y parlaient en famille, celui que j’ai eu dans mes oreilles depuis mon berceau.

Et c’est ce principe d’assimilation des sons que j’ai appliqué pendant que je donnais cours dans José Géal son académie.

Certains apprennent les langues via la phonétique mais j’ai toujours eu l’idée qu’un bébé , cui-là il a pas besoin de connaître la phonétique pour apprendre à parler,. Non, il écoute et il a deux instruments très importants dans la vie d’un être humain : ses deux oreilles avec quoi il écoute !

Il écoute la musique que fait la voix et la parole …et y reproduit. C’est comme ça et pas autrement qu’on apprend une langue et un accent.

Et puis, le Brusselois quand y parle, y n’a qu’un but. Pas celui de faire de grandes phrases bien spoump pour montrer son savoir nawo….ce peï a quelque chose à dire et y fait jucht de son mieux pour que tu le comprennes.

Et c’est comme ça qu’est né le Beulemans : si y a des mots dans une phrase que tu sais pas dire en français, tu les dis en Brussels vloms. Ou tu prends un mot ou un verbe en français et tu lui donnes un air flamand (ex : arrangeire, chipoteire, ) ou le contraire ça marche ossi (zieverer……).

Donc tu comprends que les règles c’est pas ici que ça se passe. En plus si tu es francophone ou néerlandophone d’origine, tu vas déjà pas avoir la même approche du bazar.

Bien sûr, je comprends que certains ont besoin d’une certaine forme de grammaire et d’orthographe pour transmettre leur version du Brussels Vloms.

Y sont dans la transmission écrite qui vise principalement des Néerlandophones d’origine.

Mais, ….oué y a un mais……parfois comme Maurice, on a poussé le bouchon un peu trop loin : je me rappelle d’une petite polémique sur la question de savoir si on devait écrire « Caricoles » ou « Karikolle ».

Ce à quoi j’ai répondu : « Le jour où je dois écrire une lettre pour commander une portion de caricoles (karikolle) à une charrette sur la foire du Midi, …alors je saurai que le monde est tout à fait foutu… »

Le Beulemans, le Brussels vloms c’est pas un plaisir intellectuel, c’est l’âme de Bruxelles .

Avant de terminer, faut que je vous dise que la DBJ Gazet est de nouveau disponible sur la page Facebook des Braave Joenges. J’avais reçu un message qui disait qu’on était puni 30 jours pasqu’on avait pas suivi les règles (je sais pas dire lesquelles, …y n’ont pas dit non plus…) et que je devais cliquer sur un lien.

Ca t’as vu que je vais cliquer sur ton bazar, onnuzele !!!!

Donc j’ai rien fait et ça marche !

Ca veut jucht dire qu’y faut vraiment se méfier de tout et de tout le monde…..

La semaine prochaine, y aura sans doute pas de nouvelle gazette : je dois quamême changer mon matériel informatique et comme je suis pas doué, ….tu m’as compris, nawo…..

Chers zzamis du Brusselois, masskes en kadeikes, goeiendag bonjour !

Ienegte weike lein was ek g’inviteit op nen « débat » gorganiseit in de « Foire du Livre » in de batimente van Tours et Taxis.

Z’aaie ma doveui al verlei joer getelefoneit vè ma te vroege of da ‘k wââ mei daun.

En ge ken ma : ik kan ni neie zegge….en ‘k èm dus ja gezeit.

Ik goen aaile maan avonteure mè daan bazar ni vertelle (een bekke « surréaliste ») mo veul lééver euver een madam da’k do teigegekomme zaain.

Deï madam traduiseit tekste en léékes in de toel van de stoemmen en duuve (la langue des signes zegge ‘z in ‘t Frans) en ge kunt ze vantaait op aaven televééze zéén as ze de journal in dei toel traduiseit : Madame Christine Pangoncelli.

Wa da ze ma gevroegd aaie was e lééke te zinge van « De Braave Joenges » en ze ging da tezwaailes vertoele.

Jaa….mo me zaain da mo ien weik op veurhand te weite gekomme en dei madam sprèkt nateurelaaik gi  waut Brussels Vloms.

Dus èmme me e lééke gekauze dé ni te moeilaaik of ni te lank was , « Al daan cinéma vè niks » (dé op de   lèste cd van « De Braave Joenges »  stoet. As ge daane cd nog ni èt, ge moet ni panikeire, vroeg et ma mo !).

In de cd zaainer vertoelinge en ik èm euï da gegauve. Véér eure werk en ze was geried.

Ja…véér eure ! da madameke eit echt maan uuge eupegedoen euver eui werk : ze daut da vè de tlèvééze mo uuk in live concerts, théjoeterstukke, enz…)

Ik  was te geconcentreit op maan guitar en ik èm eui werk ni kunne bezéén

Mo de reacsse van et publéék was enthousiast !

Eét hiel anders : ge rappeleit a zeikerst da’k Kevin Van Doorslaer, Kevin Le Forain g’interviewt èm. Woe dat em ons za lééfde vè de sport vertelde mo uuk zaan exploits in compètééze.

Awèl, daan straffe kastar eït e neuwd madoïle gekreige : ei ès vice champion d’Europe 2024 in JiuJitsu geweude !

En waaile, « De Braave Joenges », èmme mo ien dinge te zegge : proféciat kameroed, dout zo vouch !

Ik zou aaile nog euver éét wille spreike da’k zou geire èm : de Brusselse sproek.

Den Beulemans, vè de Franstoelege, da’s ni moeilaaik. Me spreiken al op een ander manéér as de Fransmans, dus ès da gi problèm.

En vè ‘t schraaive ès dad uuk gi problèm : ge schraaift hoe da ge’t sprèkt en ge sprèkt et hoe da g’et schraaift !

Mo, vè Brussels Vloms ès dad éét giel anders : iest en veui al, de Brusselse sproek ès ni geschreive, das ‘s een gescprauke toel da van mens tot mens weut deui gegauve.

In faaite, et gedacht van in Brussels vloms te schraaive ès hiel neuwd. Mo da sprèke ès zou oud as de stroet en in de goeien aaven taaid, dei dé Brussels Vloms sproeke, kostte mo mè moeite leize en schraaive.

Da was de toel van et volk, van dei dé ni lank no’t schaul zaain gegoen en dé dus ni veul steudes gedoen èmme.

Leut ma een bekke euver maan gruutaavers spreike, Marraine en bompa, d’aavers van ma ma. Twéé echte Brusseleirs dé mo zes joer no’t schaul zaain gegoen en dé rond tweulf joer zaain beginne te werke.

Maanen bompa kost leize en schraaive (ei ei hiel lank as drukker gewerkt in «het Laaste Nieuws en ei was al lank gepansionneit da’t em nog mè veul plezéér alle doege zaan gazet leisde). Schraaive kost em uuk (ik èm  nog nen brééf dat em ma geschreive eit en da’s maanen trésor…).

Mo, maan marraine , ik rappreleir ma ni da’k ze zéén leizen èm en zeikerst nuut ni schrraive (mo ze was toch de beste marraine in de giele weirelt !)

En ‘t ès wèl van euij da’k ma Brussels Vloms geliet èm….den echte Brussels Vloms, de toel da ze sprak in de winkels as ze eui kommisses ging daun , de toel da ze mè maanen bompa sprak, de toel da’k van klaainsch af oen in maan uure gat   èm.

En da was op da manéér  da’k maan lèsse gaf mè Toone VII in zaan académéé.

Do zaain er dé een toel liere mè de « phonétique » mo ik èm altaait gepaast da e plat kind daan bazar van phonétique ni kent a ‘t èm lie spreike.

Neie, ei leustert en ei eit doveuï twie dinges on em : zaan uure vè ‘t leustere !

Eij leustert on ‘t muzéék van de waude en van de sproek……en ei doet et noe. ‘T ès a zou da ge een toel liet , a zou da’g een accent kraaigt.

En ne Brusseleir dé sprèkt, ei mo ien dinge in zaane kop. Ei ès ni g’interesseit dui schuun en moeilaaike weude en zinne…daan peï eit éét te zegge en ei doet jucht za best vè èm te daun verstoen.

En zou ès de Beulemans gebaure : woeren er weure da’ t èm ni kost in Frans, ei  zaa ze in’ Brussels Vloms of wèl ei pakte e weud in ‘t Frans en ei mokte dovan e vloms weud (ex : arrangeire, chipotiere) of et controeres ging uuk (zieverer…).

Dus ès et ni moeilaaik te verstoen da reigels éé ni zou gaud passe. En da verandert nog veul a ge Franstoeleg of Neiderlandstoeleg zaait  want de spellinge zaain anders.

Nateurlaaik verstoen ek da er méése zaain dé dei reigels vandoen èmme vè eule vèrsse van Brussels Vloms deuï te geive. Want deï zaain mier in de geschrifte transmisse vè de Neiderslandtoelege.

Ja mo…..da moen ni te ver goen. Ik rappeleir ma nog gaud van een disceusse vè ‘t weite of da ge « karikolle » of « caricole » moest schraaive.

Wa was maan antwaud ? « Den dag as ek kik on een kroem van de Brusselse fuur nen breef moen schraaive vè caricole te commandeire, den ès et gieleganst no de kl…..e !»

Beulemans en Brussels Vloms èmme niks te daun mè daan « intellectualisem », dei toele zaain de ziel van ons stad !

Veuï da’k stop mè dei gazet wil ek aaile toch zegge dat de gazet veneir op onze Facebook « De Braave Joenges » stoet. Ik ââ ne messach’ gekreige dé zââ da me 30 doege gestraft woere omda me eule reigels ni gevolgd aaie (ik wei ni welke reigels…da èmme ze uuk ni gezeit…) en da’k op ne « lien » moest clikke.

Ja, nateurlaaik….da goen ek dirct daun, onnuzele…. !

Ik èm et dus ni gedoen en et marcheit !

Noste weik zal er van  téén neige gi gazet zaain : ik moen van computer verandere en ik zaain do ien gienen specialist…zoudus……

Op 24 en 25 mââ vanaf 22.00 eure zulle « De Braave Joenges » in den Théâtre Royal de Toone zitte vè den Brussels Jazz Week End. Vè binne te goen ès vè buls, vè boeite te geroeke ès ‘ éét anders….

24 et 25 mai à partir de 22.00 heures : comme chaque année, « De Braave Joenges » seront au Théâtre Royal de Toone – Impasse Ste Pétronille (dans l’Ilot Sacré) à 1000 Bruxelles – entrée gratuite

Op 1 juin on 20.30 speile « De Braave Joenges » in de « Petit Chapeau Rond Rouge «  – Père Eudore Devroye stroet, 1° – 1040 Etterbeek. Dou moei je wèl reserveire (via de linké éé onder)

https://shop.utick.net/?module=ACTIVITYSERIEDETAILS&pos=LEPETITCHAPEAURONDROUGE&s=3C716C28-7850-40F9-52CC-D0C24B312984

Le 1 juin à 20.30 heures, « De Braave Joenges » au Théatre « Le Petit Chapeau Rond Rouge », rue Père Eudore Devroye 12 – 1040 Etterbeek (uniquement sur réservation : en cliquant sur le lien ci-dessus, vous trouverez tous les renseignements nécessaires pour cette réservation)

https://shop.utick.net/?module=ACTIVITYSERIEDETAILS&pos=LEPETITCHAPEAURONDROUGE&s=3C716C28-7850-40F9-52CC-D0C24B312984