Chers zzamis du Brusselois, masskes en kadeikes, bonour goeiendag !

Ojourd’hui je vais une fois vous parler d’une société brusseloise qui a vécu pendant presque cent ans : Hirsch & Cie.

Y a déjà quelques mois, en froechelant dans le rayon « Bruxelles et environs » d’un revendeur de livres d’occasion, je suis tombé sur un livre édité par l’Université de Bruxelles et écrit par Véronique Puillard. Un livre qui s’appelle : « Hirsch & Cie, Bruxelles , 1869 – 1962».

Pas op, hein, c’est pas un roman, c’est une étude de l’histoire complète de cette société, écrite grâce à l’aide de la famille Hirsch, grâce à des documents d’époque…bref c’est pas du ziever, c’est du vrai !

Et comme ce livre n’est certainement plus disponible que grâce au hasard qui le mettrait sur votre route, je me suis dit dans mon moi-même que j’avais vous en parler.

Et si tant fort vous en parler qu’un numéro de la gazette, ça sera jucht pas assez : ça va rester contunuer durer pendant quelques numéros.

D’abord, il faut situer la période et la position de Bruxelles à l’époque de la création de la société.

On est au milieu du 19e siècle et Bruxelles est la deuxième ville au monde la plus industrialisée après Londres. C’est aussi à cette période que la ville connaît de grands changements au niveau urbanistique. Bref, un terrain plus que favorable pour l’essor des entreprises en général et du luxe. L’ère industrielle s’étend et va jusque dans le secteur de la mode…par l’invention d’une machine qui va révolutionner le monde de la mode : la machine à coudre.

Et c’est donc en avril 1869 que Léo Hirsch et son épouse Johanna Freudenberg fondent la firme Hirsch & Cie. Ils s’installent au coin de la rue Neuve et de la rue du Pont-Neuf pour vendre des tissus en gros et en détail, puis des vêtements confectionnés.

A côté de ces articles, ils sont aussi spécialisés en châles de cachemire (d’après une publicité d’époque, ils parlent de vente dans les « conditions de bon marché réel » avec un bénéfice de vente de dix pourcent sur le prix d’achat (avec preuve de la facture d’achat disponible à l’acheteur) !

Prends une chaise pour les prix quamême : cachemires des Indes brodés depuis 75 à 650 francs, cachemires des Indes lissés depuis 350 à 3600 francs …..

Et ça marche bien pour eux , d’autant plus que la guerre entre la France et la Prusse pousse bon nombre de Parisiennes fortunées à se réfugier à Bruxelles.

En 1872 , le magasin déménage et va s’établir sur la rue Neuve elle-même.

A l’origine, la rue Neuve est essentiellement résidentielle et est bordée de maisons bourgeoises et d’hôtels de maître.

Mais la construction de la gare du Nord et la création de l’axe Nord-Midi vont tout changer.

C’est aussi l’époque où on commence à voir des galeries ou passages couverts et c’est le long de la toute nouvelle « Galerie du Commerce » qu’Hirsch va s’installer et y rester pendant près cent ans. (La galerie du commerce est destinée à relier la rue Neuve, la place des Martyrs et la rue d’Argent…donc en fait à l’endroit actuel du magasin « C&A »).

La galerie était éclairée au gaz, tout comme le magasin…et ce n’était pas courant à l’époque. La vitrine principale était à front de rue mais il y avait aussi une continuation de la vitrine dans le passage.

Léo Hirsch, son épouse et leurs cinq enfants vivaient au second étage (jusqu’en 1886). Une grosse partie du personnel logeait sur place également et tout le monde (employés et famille) prenaient ses repas dans la salle à manger située sous les magasins.

A noter que jusqu’en 1886, le magasin fermait ses portes à 22 heures.

Heure de fermeture avancée peu à peu jusqu’en 1886 où on fermait à 19 heures. Le dimanche, le magasin fermait à l’origine à 20 heures, puis 18, Puis finalement à 16 heures. Plus tard, le magasin fermera à midi le dimanche, donnant ainsi un demi-jour de congé par semaine au personnel.

Comme les affaires vont bien, Léo Hirsch rachète l’hôtel du comte Goblet d’Alviella, situé au coin de la rue Zinner et du boulevard du Régent et s’y installe avec sa famille.

Léo Hirsch est d’origine juive allemande et occupe une majorité de personnel de la même origine (jusqu’à la première guerre mondiale).

Il fait preuve d’intégration à la culture belge en apprenant très vite le français et demande la naturalisation ordinaire qu’il obtient le 17 février 1879 (l’heure exacte, je sais pas…. posez la question sur les réseaux sociaux : y a surement un ou l’autre expert qui connaît la réponse !).

En 1883, il obtient la grande naturalisation. Démarche très rare et très couteuse et qui était surtout adoptée par ceux qui visaient une carrière politique. (Il refusa pourtant de poser une candidature de sénateur, ce qui laisse à penser que pour lui, la grande naturalisation était plutôt une forme de prestige). Il fait aussi partie de la Garde Civique et obtint plus tard la Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold et fut élu au Conseil Supérieur du Commerce et de l’Industrie. (le summum de son prestige est sa sépulture au bas de l’allée centrale de la section juive du cimetière du Dieweg à Uccle).

Il a fait partie de nombre d’administrations liées à la communauté juive de Bruxelles pendant que son épouse fait partie du Comité de l’Asile des vieillards et de la société de Prêts ‘Secours efficaces) de 1871 à 1901.

Hirsch est aussi à l’initiative de la fondation d’une caisse de retraite pour le personnel de son magasin (il faudra plus de cinquante ans avant que le Pacte Social ne prenne le relais en termes de protection des travailleurs).

Un autre exemple d’activité charitable est la fondation de la Villa Johanna à Middelkerke qui fonctionna de 1901 à 1964 en tant qu’œuvre d’aide aux enfants., une colonie de vacances destinée d’abord aux enfants de confession juive mais qui s’étendra rapidement pour y recevoir des enfants de tout bord afin d’y améliorer leur santé grâce à l’air marin et une nourriture plus complète.

Si à l’ouverture du magasin, celui-ci est éclairé au gaz (comme la galerie), le progrès ne se fait pas attendre et en 1887, on inaugure l’installation électrique (que Léo Hirsch produit lui-même via une chaudière à vapeur installée dans un immeuble de la place des Martyrs qui produit l’électricité (à cette époque, il n’existe pas encore de société productrice d’électricité.

Il en va de même pour les ascenseurs et l’usage dès 1899 du téléphone.

Une gestion d’avant-garde qui attire une clientèle de plus en plus huppée. Certaines clientes profitaient même d’une ouverture plus confidentielle afin de ne pas être « bousculées par la foule ».

La gamme de produits vendus s’est aussi particulièrement étoffée. En 1884, sur un dépliant publicitaire envoyé aux clientes (encore une nouveauté), on y trouve un large choix d’articles, comprenant entre autres : Robes et manteaux pour dames et enfants, toilettes de mariées, de bals et de soirées, sorties de bal et de théâtre, articles riches et exclusifs, châles de laine, cachemires de l’Inde.

Dès 1881, la maison Hirsch devient fournisseur de la reine en confectionnant la robe de mariée de la reine Marie Henriette et en 1924, ils deviennent fournisseurs de la reine Elisabeth et de sa fille la princesse Marie-José (manteaux de vison) ainsi que fournisseurs de la princesse Napoléon, fille de Léopold II.

La maison Hirsch possède aussi une succursale saisonnière au Kursaal d’Ostende.

Il a aussi existé une Maison Hirsch & Cie à Amsterdam qui ne fournissait à ses clientes que des vêtements de haute couture.

On ne sait que peu de choses des effets de la première guerre mondiale sur la société mais la raréfaction de la clientèle et la diminution de leurs revenus a considérablement ralenti son fonctionnement.

Voilà, pour la suite du feuilleton « Hirsch & Cie », ce sera la prochaine fois ! Je vous raconterai ce que devient ce monument de la vie bruxelloise pendant la deuxième guerre et jusqu’à sa fermeture en 1962.

Je vous raconterai aussi pourquoi et où existait ce qu’on appelait « Hirsch par terre » (désolé si j’ai pas beaucoup écrit en Beulemans,…. pour une fois, j’espère que vous m’en voulez pas trop ….).

Alleï, à la prochaine !

Chers zzamis du Brusselois, masskes en kadeikes, bonour goeiendag !

Vandoeg goen ek aaile euver ne winkel spreike dé bekanst 100 joer in Brussel eï bestoen : Hirsch & Cie.

Ienegte moeïne lein èm ek nen boek gevonne in ne winkel dé ââ boeke verkuupt. Gediteïd deui d’Universiteit van Brussel en geschreive deuï Véronique Puillard : « Hirsch & Cie, Bruxelles 1869 – 1962 ».

Pas op nawo,… das giene roman, da’s mier een steude van ‘t giel histaure van daan winkel, geschreive mè hulp van de famille Hirsch, mè de steude van origineile documente….dus giene ziever, ‘t ès straffen toebak ! En daan boek ès zeikerst nemi te vinne ; dus èm ek in man aaige gezeid da’k aaile van daan boek ging spreike.

Iene numéro van de DBJ Gazet zal zeikerst ni genoeg zaain ; da goe een bekke langer deure …..

Iest en veuï al moete me de situwoeze van Brussel in daan taaïd een bekke bestudeire.

Me zitte jucht in ‘t middeld van de 19de eeuw en Brussel ès wèl op da moment de twiede stad in de weirelt kwèste » industrialisation » noe Londe in Ingeland.

‘T ès uuk op da moment da Brussel gruute veranderinge kent as me van « Urbanisem » spreike. Da’s den jucht e goe moment vè neu onderneiminge en vè luxe dinges. De « machinisem » ès euveral te zéén en et oeitvinne van e machéén dé de mode goe revolutionneire ès op komst : de stikmachéén.

Dus in april 1869 goen Leo Hirsch en zaan vrââ Johanna Freudenberg de firma « Hirsch & Cie » in ien steike. Ze goen eulen installeire op den hoek van de rue Neuve en de rue d’Pont Neuf vè stoffe te verkuupe (en gros et au détail) en uuk opgemokte kliere.

Doubââ zaain ‘s uuk nog gespecialiseit in chââles in cachemire (op een reklame van in daan taaïd spreike ‘s euver « conditions de bon marché réel » mè nen bénéfice van téén percent op de praais van oenkuup (mè de preuve van de fakteur dad de kalant mocht zéén !).

Pakt toch wèl ne staul vè de praaïze : vè « cachemire des Indes brodés » vanaf 75 tot 650 frank, vè « Cachermire des Indes lissés » vanaf 350 to 3600 frank….

En d’affaires ginke gaud, nog beiter deuï de eurelocht tusse Frankraijk en Prusse deuï da veul raaike mense van Paraaïs no Brussel gevlucht woere.

In 1872 verhoeist de winkel no de rue Neuve zeulf.

In et begin was de rue Neuve een wuun stroet mè schuun burgershoeise en veuil miestershoeize. Mo et bââve van de Gare du Nord en den opkomst van de verbinding Nord-Midi goet alles daun verandere.

Et ès uuk in daan taaïd dat er veul galeries en « passages couverts » op komme en ’t ès langst de neuw « Galerie du Commerce » dad Hirsch èm goet installeire en do bekanst 100 joer op dezeulfde ploch blaaive. (De « Galerie du Commerce « was ne passage van de rue Neuve tot de place des Martyrs en de rue d’Argent…dus wou da nââ de winkel van « C&A » stoet).

De galeréé en de winkel woere mè de gaz verlicht…wa dad hiel modern vè den taaïd was. De grouchte vitrine was in de rue Neuve mo do was nog e klaainger vitrineke in de galérée zeulf.

Tot in 1886 eit de famille Hirsch mè eule zes kingere op de twiede stoge van de winkel gewund. Veul meese van et personiel bleive do sloupe en alleman (de famille Hirsch en de kingere inbegreipe) ètege in de salle à manger in de sous sol van de winkel.

Ge moet wèl verstoen dad de winkel alle doege tot 22 eure eupe was (d’ »heure de fermeture » èit een bekke oengepast geweist tot in 1886…den ginke de deure toe on 19 eure. Op zondag ging de winkel on 20 eure toe, den 18, den 16 eure. Loeter èmme ze de winkel op zondag middag toe gedoen en et personiel nen halven dag congeï par weik gegauve.

D’affaires ginke zoudoeneg goed dat Leo Hirsch et Hotel van de Comte Goblet d’Alviella opkupt, on den hoek van de rue Zinner en van de boulevard du Regent …vè do me zaan famille te goen wuune.

Leo Hirsch ès nen Doche Joud en za personiel komt miestal van dezelfden afkomst (tot den ieste weirelt eurelocht). Mo eï doe veul vè em ‘t integreire (ei lie rap Frans en vroegt de « naturalisation ordinaire » dat em op 17 februoere 1879 kraaigt (d’eur weit ek ni jucht…vroeg da op Fb : ge zult van téén neïge ne expert vinne dé et weut… !)

In 1883 kraaigt em de « grande naturalisation », éét hiel spezioel en zeikerst kostelaaik. Miestal was da vè deï dé in de poletéék waaie goen . (mo eï eit toch gerefuseit van em as sénateur te presanteire….ze paase da t em da den mier vè de « prestige » gedoen eit). Eï zat uuk in de Garde Civique en loeter kraaigt em de « Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold en ès uuk nog benoemd in de « Conseil Superieur du Commerce et de l’Industrie ». Et uugste van zaane prestige ès za graf dé in de Joude secteur van ‘t kerkhof van den Dieweg in Ukkel.

Eij eit uuk in verschillende administroezes gezeite dé te daun emme mè de « communauté juive » van Brussel teswaailes da zaan vrââ in de Comité de l’Asile des Vieillards » et in de « Société de Prêts (Secours efficaces) » zit van 1871 tot in 1901.

Hirsch ès uuk ien van d’ieste dé een pensioenfonds gemokt eit vè za personiel van de winkel (ze zulle vefteg joer moete wachte tot da de « Pacte Social » et euverpakt van de protection van de werkman gesprauke).

Nog éét charitabel da ze gedoen èmme ès de stichting van Villa Johanna in Middelkerke dé van 1901 tot in 1964 bestoen eit as hulp vè kingere. Een « colonie de vacances » iest vè de Joudse kingere mo dé rap vè alle kingere zal werke deui eule de goeie locht van de zie te geive en uuk beiter eite.

In ‘t begin woere winkel en galérée met de gaz verlicht mo in 1887 goen zo no den eletrik (Leo Hirsch kuupt doveuï een hoeis op de place des Martyrs woe da t’em de « chaudière à vapeur » goet installeire vè daan eletrik te moeke (in daanen taaid was er nog gien Engie of Luminus of zo éét…).

En van progrès te spreike goen ze nog uuk nen ascenseur en den teléphone installeire. Al dei moderniteit doet dat de clientèle nog chicker weut. Zeikere kalante krège zeulfs nen entrée privilégiée vè ni « deuï ‘t volk gebousculeit te weude ».

Ze verkuupe uuk mier o mier marchandées.

In 1884, op nen réclam » da ze no de kalante mè de post opsteudege (nog een « nouveauté »), koste de meese do van alles vinne : onder andere : klied en paleto vè vrââve en kingere, trââkliere, bal en oeved kliere, kliere vè no ‘t théjoeter te goen, luxe artékele en nog altaaîd Cachemires oeit India..

Vanaf 1881 goen ze « Fournisseur de la Reine » weude (ze goen ‘t trââklied van Keuningin Marie Henriette moeke en in 1924, weud e ‘z uuk « Fournisseurs de la Reine Elisabeth » en van euï dochter Prinses Marie-José (fourreuremantels in vison) mo uuk « Fournisseurs de la Princesse Napoléon », dochter van Leopold II.

In de zaumer was er uuk nog een succursale in de Kursaal van Oostende.

Er was uuk nog nen « Hirsh & ci » winkel in Amsterdam wo da er allien mo luxe kliere gemokt en verkocht woere.

Van de situwoeze van Hirsch & Cie in 14-18 weite ze ni veul mo ‘t ès wel zeikerst dad er minder raaike kalante woere en da de vermindering van d’inkomste van de kalante ne négatééve droeï gebrocht eît.

Voilà, vè den ieste épisode van « Hirsch &Cie » zult een weik moete wachte !

De noste ki goen ek aaile van de situwoeze in den eurelocht 39-45 tot de definiteeve sloeiting in 1962.

Me goen uuk zéén vè wa meese nog altaaid euver « Hirsch par terre » spreike ! en woe da tad ès !

24 et 25 mai à partir de 22.00 heures
Comme chaque année, « De Braave Joenges » seront au Théâtre Royal de Toone – Impasse Ste Pétronille (dans l’Ilot Sacré) à 1000 Bruxelles – entrée gratuite

Op 24 en 25 mââ vanaf 22.00 eure zulle « De Braave Joenges » in den Théâtre Royal de Toone zitte vè den Brussels Jazz Week End. Vè binne te goen ès vè buls, vè boeite te geroeke ès ‘ éét anders….

Le 1 juin à 20.30 heures
« De Braave Joenges » au Théatre « Le Petit Chapeau Rond rouge », rue Père Eudore Devroye 12 – 1040 Etterbeek (uniquement sur réservation). 
👉 Je réserve mes places en cliquant sur cette phrase 👈

Op 1 juin on 20.30 speile « De Braave Joenges » in de « Petit Chapeau Rond Rouge » – Père Eudore Devroye stroet, 1° – 1040 Etterbeek. Dou moei je wèl reserveire  👉 via dèze link 👈